Alors que la SNCF célèbre des bénéfices records, le sort des lignes ferroviaires secondaires semble pencher dangereusement vers l’oubli, malgré une lueur d’espoir dans certaines régions. Cet article explore la situation actuelle et les perspectives d’avenir de ces lignes vitales pour de nombreuses communautés.
Contexte actuel des lignes ferroviaires secondaires
La réduction du réseau ferroviaire français a été significative ces dernières années, avec une baisse presque de 10 %, majoritairement au détriment des TER, tandis que les lignes à grande vitesse ont vu leur étendue augmenter de 35 %. Cette évolution soulève des questions sur la pérennité des services offerts aux petites communautés.
La fermeture imminente et ses impacts
À Felletin, une petite ville de la Creuse, la fermeture annoncée de la seule ligne ferroviaire a suscité des inquiétudes parmi les habitants.
« Sans voiture, c’est déjà compliqué ici. Si en plus il n’y a pas de gare, ça peut repousser de nouveaux arrivants »,
témoigne une résidente. Cette situation n’est pas isolée et se répète dans de nombreuses régions où les services de base sont déjà limités.
Les raisons économiques derrière les fermetures
Les lignes secondaires sont souvent moins rentables pour la SNCF, ce qui explique en partie leur déclin.
« Les TER perdent de l’argent, le prix du billet ne couvrant pas les coûts totaux »,
explique Patricia Pérennes, économiste spécialisée dans le transport ferroviaire. Dans un contexte de raréfaction des fonds publics, ces lignes sont les premières sacrifiées.
Possibilités de rénovation et initiatives locales
Cependant, tout n’est pas perdu. À Vézelise, par exemple, un projet de rénovation de 75 kilomètres de voies ferrées est en cours, avec un budget de 150 millions d’euros financé par divers acteurs locaux et privés.
« C’est un investissement pour l’avenir, bénéfique pour la commune et ses habitants »,
affirme le maire. Cette initiative pourrait redonner vie à la ligne, espérant attirer 550 000 voyageurs par an.
Les effets à long terme de la disparition des petites lignes
La fermeture des petites lignes ferroviaires n’impacte pas seulement la mobilité mais aussi le développement économique et social des zones concernées. Les régions dépourvues de connexions adéquates risquent de voir leur attractivité et leur dynamisme économique diminuer, accentuant le phénomène de « France périphérique » et l’isolement de certaines populations.
Le rôle de l’innovation et des alternatives
Face à ces défis, l’innovation pourrait jouer un rôle crucial. La SNCF a commencé à explorer des alternatives comme le déploiement de « Draisy », un mini-train électrique adapté aux petites lignes. Ces solutions pourraient offrir un compromis entre coût et service, essentiel pour maintenir la connectivité dans les zones rurales.
- Innovation technologique : Draisy et autres projets pilotes
- Partenariats public-privé pour financer les rénovations
- Initiatives locales et engagement communautaire
En conclusion, l’avenir des petites lignes ferroviaires en France reste incertain. Bien que les défis économiques soient réels, des projets de rénovation et des innovations technologiques pourraient jouer un rôle vital dans la préservation de ces lignes essentielles. Le développement de partenariats et le soutien des communautés locales seront déterminants pour leur survie et leur évolution future.
