Des disparités énorme parmi les salaires des AESH, « on est pas toutes à la même enseigne » les revenus de certaine font débat

Les Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) jouent un rôle crucial dans le système éducatif français, soutenant l’inclusion scolaire des élèves handicapés. Cependant, malgré l’importance de leur mission, leur rémunération a souvent été sujet de débats. Récemment, des révélations sur leur salaire ont suscité de nouvelles discussions concernant la valorisation de ces professionnels essentiels.

Révélations sur les salaires : des chiffres qui interpellent

En 2024, un AESH débutant peut espérer un salaire brut de 1 826 €. Après déduction des charges, cela représente environ 1 475 € nets par mois. Avec une indemnité annuelle supplémentaire, leur revenu net mensuel peut atteindre 1 578 €.

Le tableau ci-dessous illustre l’évolution du salaire en fonction de l’ancienneté, soulignant une progression modeste mais significative.

Le dilemme du temps partiel

Malgré ces chiffres, la réalité est que 62 % des AESH sont employés à temps partiel, ce qui réduit significativement leur revenu à environ 900-1 000 € nets mensuels. Ce décalage entre la rémunération théorique et réelle est source de précarité pour beaucoup.

Des responsabilités diversifiées et exigeantes

Les AESH ne se contentent pas d’accompagner les élèves durant les heures de classe. Leur rôle inclut l’adaptation des supports pédagogiques, la médiation sociale, la collaboration avec les équipes éducatives et la gestion des crises comportementales.

• Adaptation des supports pédagogiques
• Médiation lors des interactions sociales
• Collaboration avec les équipes enseignantes et médico-sociales
• Gestion des crises liées aux troubles sensoriels ou comportementaux

Évolution et revalorisation salariale : un chemin progressif

L’année 2023 a marqué un tournant avec l’augmentation de 11 à 14 % des salaires selon l’échelon, complétée en 2024 par une hausse des indices de traitement.

Un moment clé a été l’attribution d’une prime exceptionnelle de 500 € bruts à 90 % des AESH à l’automne 2023.

Comparaison avec d’autres métiers de soutien

En comparant les revenus des AESH avec ceux d’autres professions similaires, comme les aides-soignants ou les auxiliaires de vie, il est clair que les AESH restent moins bien rémunérés et bénéficient de moins d’avantages sociaux.

Enjeux futurs et perspectives d’amélioration

Avec le Plan d’Action pour l’École Inclusive lancé en 2023, des avancées sont en vue, notamment la création de nouveaux postes et l’ouverture de centres spécialisés pour les troubles neurodéveloppementaux.

• Création de 15 000 postes supplémentaires d’ici 2025
• Ouverture de 450 unités spécialisées
• Formation continue obligatoire de 20 heures par an

Cependant, des défis demeurent, comme l’absence d’un statut de fonctionnaire et des financements inégaux qui affectent la qualité et la continuité de l’accompagnement offert aux élèves.

Un métier indispensable, une reconnaissance à parfaire

L’AESH reste une profession essentielle mais sous-évaluée. Les récentes augmentations salariales sont un pas dans la bonne direction, mais il reste beaucoup à faire pour garantir que la rémunération et les conditions de travail des AESH soient à la hauteur de leur contribution indispensable au système éducatif.